Il remonta vers la surface dont il voyait bouger avec régularité les méandres lumineux des petites vagues. Tout autour du lac, sur les coteaux, l’épaisse forêt de sapins retrouvait sa verte teinte sous l’azur que les derniers menus nuages ronds quittaient, glissant par-dessus les crêtes crénelées des cimes pointues.

Alors que Mathias nageait lentement, sans bruit, à l’indienne, vers la jeune femme à demi-nue qui l’attendait au bord de l’étroit ponton de planches noires, avec ses grasses cuisses ouvertes qui l’attendaient, il aperçut, plus loin, derrière des joncs, le nabot difforme qui lui faisait des signes. Quel message lui adressait-il ?