Mes cellules se régénèrent de moins en moins. Les petites blessures qui ne laissaient pas de trace, maintenant laissent des cicatrices un peu brunes, qui seront encore sur mon cadavre.
La création de la phrase est une souffrance. Mais ce n'est pas celle de la phrase, cette phrase : elle provient de l'incommensurable immensité des phrases encore possibles, à venir, qui doivent arriver à la lumière. Une immensité qui menace à tout moment d'écraser dans le silence la construction présente, laborieuse, inquiète.
Étant impossible à ma mère d’arrêter la sécrétion des acides qui l’empoisonnent, elle doit par tous les moyens la transmettre aux autres, les intoxiquer, les tenir pour cela à sa portée.